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Gibra : un moulin-tour typique

Le moulin-tour est un type de moulin à vent largement répandu. Il se caractérise par un toit conique que l'on peut faire tourner pour présenter la tête porteuse des ailes dans toutes les directions.

La tour, dans nos régions, est toujours cylindrique. C'est une construction stable et solide, capable de résister aux tempêtes et aux vibrations du moulin en action. Ses murs constitués de gros blocs de pierre sont épais et la hauteur du moulin est limitée de six à huit mètres.

La charpente du toit est faite de chevrons fixés sur une sablière qui s'appuie et glisse lorsqu'on oriente les ailes sur la sablière dormante couronnant la tour. Les chevrons sont reçus au sommet de la pyramide par un poinçon qui se prolonge au sommet du faîtage par un épi.

La couverture est traditionnellement constituée de tuiles plates ou bardeaux de bois (écailles de chêne ou de cèdre).

Un avant-toit protège l'arbre, pièce de bois de forte section, légèrement inclinée, qui porte les vergues et leurs ailerons. L'envergure de ces ailes dépasse dix mètres.

Un treuil et deux trappes permettaient de hisser les sacs de blé à l'étage supérieur où le grain était débarrassé de ses impuretés dans un tarare.

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A l'intérieur du moulin

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Le dernier niveau sous les combles abrite la machinerie (arbre, rouet, lanterne, arbre de transmission) et, dans la plupart des moulins d'Aquitaine, les meules.

Dans le moulin de Gibra, les meules occupent le deuxième niveau. Acheminé dans le trou de la meule courante - ou oeillard - par une trémie et un auget ou babillard qui règle son débit, le grain est écrasé entre les deux meules. Grâce à la force centrifuge et aux rayons creusés dans la pierre de la meule, la farine est conduite vers l'extérieur.

Le rez-de-chaussée est habitable. Il peut servir de remise à grains, d'écurie pour le mulet ou de logement temporaire du meunier.

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Texte et croquis de Michel Pons - Sources : Petit patrimoine rural du Lot-et-Garonne, publication du CAUE.

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