Moulin de Gibra

Nous devons remonter très loin dans l'histoire des hommes, bien avant l'apparition des moulins, pour trouver les premiers instruments utilisés pour fabriquer la farine. A l'origine, on se servait d'une grande pierre plate sur laquelle on étalait les grains de blé et d'une petite pierre ronde, tenue à la main, pour les écraser. C'était rudimentaire, sans doute, mais après avoir mangé le blé cru ou grillé pendant de nombreuses années, les hommes purent se faire des bouillies ou des galettes et les cuire, ce qui était un grand progrès pour leur alimentation.

​

Pour écraser les grains, les Égyptiens, les Hébreux et les Grecs utilisèrent un mortier et un pilon. Les Romains aussi, au début, mais ils découvrirent bientôt un moyen beaucoup plus efficace : la meule tournante, qui permettait d'obtenir une quantité de farine beaucoup plus grande à moindre peine. Cette meule était constituée de deux pierres, plates dans les premiers temps, coniques par la suite. La pierre du haut était mobile et des esclaves ou des chevaux la faisaient tourner.

​

Mais le travail restait pénible. Aussi les Romains imaginèrent-ils de placer les moulins près des rivières et de faire tourner les meules en utilisant la force du courant par l'intermédiaire de grosses roues ou turbines en pierre. C'est ainsi qu'apparurent les premiers moulins à eau.

​

Les moulins à vent sont arrivés plus tard, découverts lors des Croisades. Ils venaient des pays d'Orient où l'eau est plus rare.

​

Dans la France du Moyen-Age, les moulins étaient généralement construits par le roi ou par les seigneurs, en contrepartie d'une partie de la récolte. C'était le moulin "banal".